Aujourd’hui, je vous invite dans ma petite culotte, je vous fais même une visite guidée pour vous parler règles et tout particulièrement protections hygiéniques. Voilà un an que j’ai abandonné tampons, serviettes et protèges-slip conventionnels au profit d’alternatives écologiques, économiques et saines. Je vis mes règles en mode zéro déchet et quel bonheur depuis – je t’explique tout sur les règles au naturel !
Il y a environ un an, je disais adieu au Tampax et à ses copains. Adieu petite ficelle bleue et applicateur en plastique ergonomique, adieu serviettes et protèges-slip subtilement parfumés et si doux au toucher. Je suis passée au 100% zéro déchet pour la période de mes règles et je n’ai pas versé une larme – enfin probablement quelques unes de bonheur ! Je n’ai pas envoyé baladé mes boites de tampons simplement pour des raisons écologiques, mais pour tout un tas d’autres aspects que je voulais évoquer avec toi dans cet article. Je vais beaucoup me plaindre, beaucoup critiquer mais avant tout te montrer quelles alternatives existent, celles que j’utilise et comment les mettre en place dans ta vie à toi !
Les dangers des protections conventionnelles
Avril 2017, France 5 sort un documentaire appelé « Tampon, notre ennemi intime« . Peut-être que tu l’as regardé à sa sortie ou que tu en as au moins entendu parler, car il a fait beaucoup de bruit dans les médias conventionnels et sur les réseaux sociaux. Ce documentaire fait la lumière sur la réelle composition des protections hygiéniques et sur leurs dangers sur la santé des femmes. C’est à ce moment précis que pas mal de femmes se sont mises à prendre conscience de l’importance de ce qu’elles mettent dans leur culotte chaque mois, qu’elles s’intéressent au bio, au zéro déchet ou pas du tout.
Ce qui fait débat : l’absence de liste d’ingrédients sur et à l’intérieur des boîtes de protections hygiéniques lambda, que ce soit tampons ou serviettes. Les protections intimes ne relèvent pas des réglementations cosmétiques ou de celles concernant les produits d’hygiène, il y a un vide juridique dirons nous concernant l’obligation d’affichage des ingrédients sur les packagings – ce qui est quand même hallucinant en 2017. Là se pose donc la question de la transparence des marques et des fabricants par rapport aux composants utilisés dans la production de ces produits qui côtoient de très près notre intimité. Sur certains sites, on peut trouver une description très vague des composants, mais c’est tout.
Alors que contiennent en réalité les tampons et serviettes du commerce ? Ils sont en majorité composés de viscose et de coton. En apparence, ce ne sont pas des composants dangereux, ce sont les méthodes de production et transformation qui les rendent nocifs pour notre santé. Le coton est cultivé à échelle intensive et donc pulvérisé à outrance d’herbicides rarement plébiscités pour leur non-dangerosité. Cerise sur le gâteau, les produits utilisés sur les cultures proviennent principalement de chez Monsanto – youhou (si tu connais pas cette entreprise spécialisée dans les biotechnologies agricoles, plonge le nez dans le dossier, tu en as pour un moment). Le glyphosate, aka le Roundup que vous connaissez et bien c’est de Monsanto, et il est présent dans plus de 80% des protections sur le marché. Le coton est ensuite traité chimiquement avec des dérivés chlorés avant d’être transformé en tampon ou serviette. La viscose, elle, est à la base de la cellulose naturelle extraite des arbres et transformée en cellulose chimique appelée viscose. Mais le truc avec la viscose, c’est qu’elle est pas esthétique à son état final puisqu’elle est marron ! Niveau marketing, c’est pas vendeur, alors on emploie les mêmes moyens que pour le coton : on blanchit la matière au dioxyde de chlore. La majorité de nos protections hygiéniques est donc bourrée de dioxine de chlore – et même sans s’y connaître en chimie, on sent que rien que le mot fait froid dans le dos. Malheureusement à cette liste, on peut ajouter les composants plastiques, les produits de synthèse, le pétrole contenu dans les gels absorbants des serviettes hygiéniques ainsi que les fameux perturbateurs endocriniens (molécules qui modifient l’action des hormones et perturbent le fonctionnement naturel de l’organisme). Evidemment, tous ces composants sont contenus à faible dose dans les protections conventionnelles, mais leur particularité est qu’ils agissent sur l’organisme à partir d’un seuil très faible. En gros, même de simples résidus ou traces de ces substances peuvent avoir de réelles conséquences sur le corps, et encore plus quand ils sont présents dans des produits que l’on utilise 13 fois par an à raison d’une semaine par mois. Sans oublier les protèges-slip, portés au quotidien par des millions de femmes.
On offre donc un bon cocktail explosif à notre petite flore féminine… On peut constater des irritations ou des mycoses à répétition, la faute à nos Tampax qui rendent le terrain plus propice aux staphylocoques ! Mais plus inquiétant encore – je vous offre des alternatives après, respirez ça va aller – toutes ces maladies hormonales ou liées à l’appareil génital féminin dont on ne sait pas encore définir la cause. Et si elle résidait en partie dans la composition de nos protections intimes ?
Si tu te soucies de ta santé, je te conseille d’également jeter un coup d’œil à mes remèdes naturels contre les règles douloureuses, ça peut servir !
Environnementalement parlant
Evidemment, déverser des pesticides sur le coton contenu dans les serviettes et tampons, ce n’est pas bon non plus pour l’environnement. D’un point de vue écologique, c’est même un gros zéro, surtout quand on sait que les insecticides et pesticides utilisés sont en majorité ceux de Monsanto.
Et bien sûr, le point noir, c’est le plastique. Chaque mois, c’est une boite de tampons et de serviettes utilisée par femme – ça fait à peu près 10000 protections dans une vie – et autant de jetées. On produit donc des protections à usage unique et jetables avec des matériaux qui ne se biodégradent pas, puis on les emballe dans du plastique, comme si ce n’était pas assez. Sans parler du fait que bon nombre de ces petites merveilles partent dans nos toilettes, se décomposent avec le pipi, le caca et le papier et laissent dans nos eaux des micro résidus qui ne pourront pas être filtrés. Je dois vous rappeler que le plastique mets des années à disparaître, qu’il atterrit la plupart du temps dans la mer et qu’il menace la faune et la flore sous-marine et terrestre…? Bref pas très écolo tout ça. En terme de production, c’est également des litres et litres d’eau utilisés pour fabriquer ces protections hygiéniques jetables, lors de la culture du coton mais aussi de la fabrication des produits faits de plastique. Donc en plus d’être une menace pour notre santé, c’est une menace pour notre planète…
Parlons argent
Quand un paquet de tampons coûte entre 3 et 5€ (et pareil pour des serviettes hygiéniques), le budget annuel d’une femme pour ses ragnagnas commence à être assez conséquent. On l’estime à environ 104€ par an. Il existe maintenant des alternatives durables dans le temps qui évitent ces frais mensuels et permettent de réaliser des économies de fou sur plusieurs années. Donc si on peut, en plus de protéger sa santé et l’environnement, faire du bien à son portefeuille, c’est tout bénéf !
Et le confort dans tout ça ?
Qui n’apprécie pas le bruit délicat de la serviette qui fait floutch floutch quand tu marches ou l’agréable sensation du tampon mal positionné ? Il faut dire que non, les protections conventionnelles ne sont pas confortables à porter. Elles nous gênent souvent et rendent les règles pas très plaisantes. Et puis on connait toutes le « hé, tu peux regarder mes fesses ? » ou le « ça a coulé là ou pas ?« . Un stress inutile, alors qu’on pourrait sauter partout sans se soucier de ça en apprenant à vivre avec nos règles de manière plus naturelle.
L’atout des protections alternatives par rapport aux conventionnelles, c’est qu’elles sont faites en matières agréables à porter et qu’on ne les sent pas dans la culotte ou dans le vagin. On profite de matières douces et de produits adaptés à notre intimité. On a enfin le confort dont on avait besoin pendant nos règles ! J’ai vraiment constaté une amélioration de la qualité de ma vie pendant mes règles depuis que j’utilise ces alternatives ; je suis plus en phase avec mon corps, j’éprouve moins de stress quant aux fuites de mes protections et je ne fais plus la course au Tampax auprès de mes copines. C’est un confort dans ma culotte mais aussi dans ma vie ! En bref, la période de mes règles redevient une période normale de ma vie.
Mes alternatives saines & zéro déchet
La cup menstruelle
On a jamais autant entendu parler de la cup menstruelle sur les réseaux sociaux, à la télé ou dans la presse. D’ailleurs peut-être même que toi qui lit ces mots tu en as déjà une ! Je l’ai adoptée depuis l’été 2016 dans mes souvenirs, pour toutes les raisons que j’ai cité ci-dessus et surtout par curiosité ! Je ne la quitte plus et j’aurais vraiment du mal à me remettre à utiliser des tampons lambdas, car la cup, c’est avant tout un confort optimal et un moyen de vivre ses règles plus sereinement.
Écologique, saine, économique, tout confort, la cup est l’alternative parfaite aux tampons. Écologique et saine parce qu’elle permet d’éviter de polluer la nature avec des tonnes de plastique et de pesticides et à la fois d’éviter de polluer son corps de ces mêmes produits chimiques. Son coût est très faible – entre 17 et 30€ – et sa durée de vie est de 5 ans – quand je vous disais économique ! Elle est aussi hyper pratique : elle se glisse simplement dans le sac à main (toujours dans son petit pochon). Du coup, on l’a toujours sur soi, pas besoin de courir après les tampons auprès de ses collègues ou copines. Et perso la cup, je ne la sens même pas, c’est comme si j’avais rien mis. Je fais tout avec (boulot, sport, piscine, poirier et plus si affinités), elle me permet vraiment de vivre mes règles de manière plus zen !
Je t’explique tout ce qu’il est important de savoir sur celle-ci, je te donne même mes petits conseils perso pour ne pas trop flipper !
La cup, c’est donc une petite coupelle en silicone chirurgical (donc non toxique) qui remplace les tampons. Elle effraye beaucoup car son utilisation requiert d’être en phase avec son corps, parce qu’on y met un peu plus les doigts qu’avec un tampon. Elle se place à l’entrée du vagin, pour l’insérer, on la plie en deux – ouverture vers le haut bien sûr, à l’envers ça servira pas à grand chose. Et là vient la partie délicate pour celles qui ne se sentent pas de trop fouiller leur intimité : on glisse la cup à l’aide de deux ou trois doigts dans le petit trou magique. En position assise sur les toilettes ou debout avec un pied sur la cuvette. Pas besoin d’enfoncer son bras entier, la cup doit être juste bien dépliée à l’entrée du vagin, sans être trop loin ni ressortir (cela se sent car très gênant). La première réticence des femmes face à la cup, c’est donc cette phase technique et intrusive pour certaines. Moi je vous dirai premièrement d’essayer, car c’est le seul moyen de savoir si c’est une méthode qui nous correspond. La cup peut aussi vous permettre de faire un peu plus ample connaissance avec votre corps si vous n’y êtes pas habituées. Gardez en tête que c’est votre corps à vous et qu’il n’y a rien de dégoûtant ou honteux dans le fait de d’être amenée à être plus proche de son intimité que d’habitude !
Le deuxième point qui fait tiquer à propos de la coupe menstruelle : les fuites. Il y a trois cas dans lesquels les fuites sont possibles :
- la taille de ta cup n’est pas adaptée : il existe des petites, moyennes ou grandes coupes menstruelles en fonction des marques, pour épouser au mieux le vagin de chacune, on la choisit en fonction du fait qu’on ait accouché ou non, qu’on ait déjà eu des rapports sexuels ou non et en fonction de notre anatomie tout simplement
- ta cup est mal positionnée : en insérant la cup, il se peut qu’elle se déplie mal et ne reprenne pas sa forme initiale, ma petite astuce pour vérifier, c’est qu’une fois la cup mise, tu glisses un doigt autour de celle ci pour checker qu’elle n’est pas pliée et que les bords épousent bien les parois de ton vagin
- ta cup déborde : bah oui parce que il faut quand même la changer toutes les 6h maximum et que si ton flux est important, il est normal qu’elle dépasse sa capacité de contenance – d’où l’expression “la coupe est pleine” lol lol lol. Mais de toute façon, avec la cup tu te rendras compte que tu ne perds au final que très peu de sang lors de tes règles !
Retirer la cup, ça peut aussi effrayer mais rien de plus simple : la petite tirette est faite pour ça ! Assise ou debout, il suffit d’aller chercher le bout de la cup – qui n’est jamais trop loin – de le pincer pour apporter un peu d’air et de tirer légèrement sur la languette pour la faire descendre. Il faudra juste faire attention à la réception pour ne pas en mettre partout et bien garder la cup à la verticale. On parle beaucoup de l’effet ventouse de la cup. En effet en tirant simplement sur celle-ci, le mouvement provoque une espèce d’aspiration. C’est notamment déconseillé pour les porteuses de stérilets en cuivre et à hormones, puisqu’au fur et à mesure l’effet ventouse peut décrocher le stérilet. Mais cup et stérilet ne sont pas incompatibles : il suffit de bien pincer le bout de la cup pour apporter l’air nécessaire afin d’éviter l’effet ventouse et ensuite tirer pour l’enlever.
Niveau nettoyage pendant les règles, on la retire et puis on la rince à l’eau claire en frottant avec ses mimines préalablement lavées. On essuie la cup et c’est reparti pour un tour ! Lorsqu’on est à l’extérieur, il peut être néanmoins compliqué d’avoir un accès direct à l’eau dans les toilettes. Alors pour être zen, on garde une bouteille d’eau avec nous la journée, qu’on emporte aux toilettes pour rincer la cup au dessus de la cuvette si besoin.
Entre les règles, il est impératif de stériliser sa cup. On la plonge dans une casserole d’eau bouillante pendant une dizaine de minutes et ensuite on la laisse sécher ! Pour éviter qu’elle se balade partout dans la casserole, vous pouvez la caler à l’intérieur d’un fouet en métal, il sera plus simple de la récupérer – puis c’est drôle on dirait qu’on fait des crêpes mais non, on nettoie sa cup !
Voilà des petits détails qu’il faut savoir quant à l’entretien de la coupe menstruelle et son utilisation. Une fois habituée, ça devient vraiment naturel. Après, tout dépend de chacune, je n’ai par exemple mis qu’un cycle à m’habituer à la cup et à réussir à la positionner correctement. Pour certaines, cela peut prendre un peu plus de temps, mais gardez espoir et détendez vous !
PS : Évoquer le syndrome du choc toxique dans cet article me semble par contre important. Vous avez certainement vu tourner des articles qui parlaient des dangers de la cup concernant le choc toxique. Le syndrome du choc toxique est une infection causée par des souches de staphylocoque doré qui entraîne des dommages graves aux organes voire à l’organisme tout entier. L’introduction du staphylocoque dans le corps peut être notamment causée par l’utilisation de tampons, cup et autres objets dans notre précieux vagin. Il se développe à cause d’un mauvais respect des mesures d’hygiène : ne pas changer son tampon toutes les 6 heures maximum, ne pas stériliser sa cup ou la garder trop longtemps. Il est donc “normal” que la cup soit une raison de choc toxique dans le cas où on ne respecte pas ces mesure primaires d’hygiène, tout comme avec un tampon ! Si on utilise sa cup dans les règles de l’art, pas de raison de s’inquiéter à propos du choc toxique, pas plus que concernant une autre protection de ce type.
Où trouver une cup ? Tu peux acheter une cup de la marque be’Cup en grande surface, c’est d’ailleurs celle que j’utilise – peu coûteuse, sa forme et sa taille me conviennent parfaitement. Tu as aussi plein d’autre marques à retrouver en magasins bio ou sur internet : Fleurcup, Ladycup, Lunacopine, Mooncup, Divacup, celles de Dans ma culotte ou de Lamazuna. Plein de tailles et de formes différentes pour coller au mieux à ton anatomie.
Les serviettes hygiéniques lavables
Les serviettes hygiéniques mais version lavable tu connais ? C’est une alternative à la portée de presque toutes, contrairement à la cup, qui est un peu plus compliquée à mettre en place dans son quotidien. Elle ressemble trait pour trait à une serviette conventionnelle, sauf que la serviette lavable est en coton et réutilisable. Au début, j’étais pas chaude à l’idée de remplacer mes serviettes habituelles par un simple bout de tissu, j’étais persuadée que ça n’allait rien retenir.
Mais voilà leur secret c’est que ce ne sont pas de simples morceaux de tissu ! Elles sont composées de plusieurs couches de tissu, dont une couche imperméable qui permet d’éviter que nos gentilles menstruations ne tâchent notre culotte et notre jeans. En bref, elles fonctionnent de la même façon que les serviettes conventionnelles. Les épaisseurs peuvent être différentes en fonction du flux ou du moment de la journée, les tailles également diffèrent pour s’adapter à ton besoin personnel.
En plus d’être efficaces, elles sont plus saines. Pas de plastique, seulement du coton, pas de gel absorbant ou de parfum de poudre de perlimpimpin – kiss kiss Manu. Je mets personnellement un point d’honneur à utiliser du tissu en coton bio pour éviter que les résidus de Roundup ne côtoient mon intimité. Mes serviettes hygiéniques lavables viennent de la marque Hannahpad, qui garantit une composition 100% biologique pour ses protections. Le coton utilisé dans la fabrication de leurs serviettes hygiéniques n’est ni blanchi ni teint, donc on ne peut plus sain !
Pas de plastique c’est aussi bon pour la planète évidemment vous vous en doutez. Les jolies petites serviettes hygiéniques du commerce emballées à l’unité par une couche de plastique – rose si tu as de la chance – pour simplement finir à la poubelle 4 heures plus tard merci… Avec les serviettes lavables tu évites tout ça puisqu’elles se réutilisent sur 3 ans, juste en les lavant ! Et tu te doutes également que cet aspect te fait faire des économies extraordinaires sur ton budget annuel.
Pour un cycle entier, je dirais qu’il faut compter 2 serviettes minimum par jour de règles, histoire de ne pas à avoir à les laver en urgence pendant la semaine. Donc 8 serviettes pour un cycle de 4 jours par exemple ! En fonction de la taille, une serviette coûte entre 9€ et 19€ ; du protège slip à la serviette L ultra absorbante spéciale nuit. Un petit investissement très rentable sachant qu’en moyenne, nos règles nous coûtent 104€ par an. La même somme dépensée en serviettes hygiéniques lavables et vous en avez pour 3 ans – ça laisse songeuse hein !
La serviette hygiénique lavable il faut avouer que c’est un peu un ovni mais qui au final s’utilise exactement de la même façon qu’une serviette lambda, tout en étant 10000 fois plus agréable à porter. On la met dans le fond de sa culotte et on clipse les boutons pressions en dessous ! La bande collante ne s’accroche pas à vos poils parce que y en a simplement pas, vous pouvez la replacer à votre guise et surtout vous n’avez pas l’impression de porter une couche hahaha. La serviette lavable est vraiment un plaisir à porter et tellement plus douce pour notre intimité, fini les irritations ! Et elle ne se voit pas non plus sous les vêtements – à part si vous mettez la taille XXL en pleine journée sous votre slim ou robe moulante, là j’assure rien…
Le seul point qui rend l’utilisation des serviettes lavables différente, c’est le côté lavage ! Évidemment, puisqu’on ne les jette pas, il y arrive un moment où il faut les laver Einstein. Après l’avoir portée, on la rince et on frotte avec un peu de savon, lessive ou détachant si nécessaire. On fait ensuite tremper une nuit pour être sûre de bien retirer toute trace et on la passe à la machine à laver ou on la lave à la main – c’est ce que je fais, ça prend plus de temps mais c’est la meilleure solution quand tu n’as pas de machine à portée de main, tu te cales devant un bon film et hop c’est fait ! Pour finir, on laisse sécher et on peut les ranger dans le tiroir en attendant le mois prochain.
J’espère avoir été assez convaincante au sujet de ces petites serviettes ! C’est une petite révolution culottesque qui mérite d’être connue. Confort, écologie, santé et économies sont au rendez-vous !
Où les trouver ? Les miennes viennent de chez Hannahpad, comme je vous l’ai dit précédemment. Je suis tombée amoureuse de cette marque, créée pour le bien-être de la femme par un homme ! Les serviettes Hannahpad sont douces, colorées et cousues à la perfection. La marque se veut très intime, un petit colis joliment emballé, pleins de conseils à l’intérieur et surtout l’envie de transformer la période des règles en une expérience un peu plus agréable.
J’ai reçu les miennes dans le motif “Sproutling” que j’adore mais il en existe plein d’autres ! Et niveau modèles, il y en a pour tous les besoins, des tailles pour flux légers à abondants ou même des hyper larges et protectrices pour la nuit. Allez jeter un coup d’œil à cette jolie marque intime et à leurs serviettes d’une qualité de malade.
J’ai également réalisé les miennes moi-même à la machine à coudre il y a quelques temps. J’ai utilisé un vieux traversin en coton et une serviette éponge pour absorber un minimum. Je les utilise en tant que protèges-slip au début et à la fin de mes règles. C’est aussi hyper sympa à réaliser maison, mais bon, il faut s’y connaître un peu en couture !
Autres alternatives
Comme d’habitude je te partage mon expérience à moi et mes méthodes favorites, mais il en existe d’autres qui pourraient te convenir plus que celles que j’ai citées ! Alors je te donne un petit éventail des autres possibilités.
Les tampons et serviettes hygiéniques biologiques sont des alternatives très très faciles à mettre en place dans la nouvelle vie de sa culotte ! Ça marche pareil que les protections conventionnelles, les pesticides et la compo 100% plastique en moins. Ces protections sont en général faites d’une majorité de coton biologique (traité mais moins que les autres, pour le coup, la composition est au moins présente sur les paquets) et vous ne retrouverez pas de gel absorbant cracra ou autre. Ces tampons et serviettes respectent très bien la flore intime. Je les conseillerais à celles qui ne se sentent pas à l’aise avec l’utilisation de la cup – par contre le zéro déchet n’est pas là et les économies non plus. Les tampons et serviettes de chez Natracare par exemple sont dispo dans la majorité des magasins bio !
Vivre ses règles sans tampon, sans cup, sans serviettes, c’est aussi possible. C’est ce qu’on appelle la méthode du flux instinctif libre. Il s’agit d’apprendre à écouter son corps et de savoir à quel moment aller aux toilettes pour évacuer les règles. En gros, on retient le sang menstruel naturellement et on gère ses règles comme une envie d’aller faire pipi. C’est un sacré exercice qui demande un peu d’entraînement et de compréhension de son corps mais pourquoi pas essayer ?
PS : Si tu veux te débarrasser de tes tampons et serviettes maintenant : ne jette pas, distribue à celles qui en ont besoin. Beaucoup de femmes dans la rue ou en situation précaire ont du mal à se procurer des protections, c’est tabou et cela représente un budget conséquent. Ce que tu peux faire, c’est te ramener dans les endroits de collecte ou dans des associations près de chez toi avec tes petites boîtes de Tampax et soulager un peu la vie de ces femmes !
J’ai essayé de t’apporter les informations à savoir sur le sujet et je te partage mon expérience avec ces solutions alternatives pour que tu puisses avoir les cartes en mains pour décider ta manière de consommer pendant tes règles. Mais loin de moi l’idée de pointer du doigts les femmes qui utilisent des protections conventionnelles et encore plus loin de moi l’idée de te dicter quoi faire avec ta culotte et ton vagin. T’es libre, ta foufoune aussi, mais comme je le conclus toujours si bien :
GREEN VAGINA POWER ♥
7 Comments
Bonjour,
As-tu des codes promo pour la marque Hannahpad ?
Un grand merci !!
Anaïs
La serviette hygiénique lavable est vraiment une alternative indispensable elle saine et économique par contre la culotte menstruelle je n’ai jamais essayé mais ça me tente de plus en plus si quelqu’un a des recommandations concernant les marques je suis preneuse !!
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Pour ma part j’étais passée des serviettes à la cup puis de la cup aux culottes menstruelles. Je dois dire que ce dispositif me convient, mais je précise que je n’ai pas des règles très abondantes. On finit par ne plus sentir du tout que l’on en porte une, c’est super.
Et que penses tu des culottes qui absorbent les flux de règles ? On commence à beaucoup en entendre parler et je suis curieuse de connaitre ton avis 🙂 Merci
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